La femme rouge, la femme blanche

Deux termes qui nous questionnent: parlons nous ici de races, de catégories géographiquement distinctes? je vous invite a (re)découvrir les deux grandes phases de la vie d’une femme.

Le sang des femmes

La jeune fille devient universellement une femme des l’ apparition de ses premiers saignements. Fêtée dans certaines traditions, camouflée dans d’autres, cette étape reste fondamentale. Dans des temps bien plus anciens, alors que la connaissance du corps ne passait pas par la science, la jeune fille devenue femme semblait posséder des pouvoirs surnaturels.

Elle saignait, même abondamment, sans qu’elle soit en danger de mort. Et, bien plus encore, elle semblait accéder à de nouvelles forces et capacités. S’ajoutait à ce miracle naturel, le fait qu’elle saignait en concordance avec les phases de la lune, l’astre mystérieux de la nuit, sans qu’elle en paraisse blessée.

La femme rouge

Cette dénomination désigne donc la femme qui a débuté sa phase de vie fertile et féconde. Elle va potentiellement donner naissance et permettre à sa famille et à sa communauté de perdurer. Son sang n’est pas un sang de blessure ou un sang de mort, mais représente les forces perpétuelles du sang de la VIE.

Est-ce perçu comme un cadeau ou comme une malédiction ?

Dans les traditions qui ont mis à l’écart la femme du grand cycle naturel, sociétal et spirituel, son corps est perçu comme souillé et impur. Les rituels ne permettent plus d’honorer la puissance de vie qui anime son corps devenu celui d’ femme rouge. Les injonctions que la jeune fille reçoit sont de terribles sortilèges de souffrance, de méfiance, de peurs. De plus, les modifications hormonales qu’elle traverse, bouleversent son idée d’elle-même, son identité. Cette situation inconfortable la rend particulièrement vulnérable aux idées reçues et véhiculées par son entourage.

Et même si aucune culpabilité personnelle ne l’habitait dans le fait de vivre dans un corps de fille/femme, la transformation de son corps crée un malaise nécessitant un accompagnement en finesse visant a valoriser la femme en naissance qu’elle devient.

Heureusement, les femmes ont pris conscience de cette discrimination. En cercles de femmes ou par des campagnes de sensibilisation œuvrant auprès des grands-mères et des mères, nous nous occupons d’honorer nos corps, d’en ressentir la puissance et de trouver des ressources de confort et de réconfort. Et ce, je le souligne, même au-delà de la fonction procréative.

La femme blanche

Plusieurs décennies plus tard, à l’autre bout de notre vie, le corps de la femme arrête d’ être « fécondable »: la femme glisse ou saute abruptement dans sa phase blanche. Elle traverse une nouvelle mutation tout aussi perturbante en termes de modifications corporelles et identitaires.

Cette traversée plus ou moins longue, mais toujours chaotique est la pré ménopause, suivie de l’arrêt complet des saignements: la ménopause. Dans certaines traditions, la femme est alors nommée la Femme Blanche.

Quel statut a t elle dans notre société ?

Si la société ne valorise que la procréation comme fonction à la femme, nulle doute que la perte de celle-ci ne peut être vécue que comme un drame, une souffrance, une non utilité sociale. Par contre, si dès l’éducation des jeunes filles, nous leur apprenons que notre corps est aussi un corps de désir pour soi-même et non seulement tourné vers le désir de l’autre – que notre corps est à choyer, à respecter et que c’est par lui que nous allons nous enrichir d’expérience en expérience pour devenir, un jour, une femme sage; une femme blanche, respectée, aimée, recherchée pour ses conseils…. ne verrions nous pas venir ce temps de métamorphose comme une nouvelle bénédiction ?

Si nous apprenons aux jeunes filles que leurs corps de déesse n’ est pas de correspondre à des modèles, mais a découvrir leur unicité… ne serions nous pas encore plus désirables lorsque, femme mature et au paroxysme de nos compétences, nous pouvons partager notre vécu ? Et, rajoutons ici, que parvenu à cette étape de vie, nous avons accès à une sexualité des plus épanouies.

De la femme rouge à la femme blanche

Se vit un continuum de respect, de bienveillance, de non jugement. Puisse la femme blanche, partout dans le monde, veiller à honorer la jeune fille devenue femme rouge, afin que celle-ci devenue femme blanche à son tour, se sente tout aussi respectée, aimée et écoutée. Le regard des yeux a finalement tellement peu d’ importance face au regard du Cœur que l’on fait rayonner autour de soi.

Le Cercle de Grâce

Dans les Cercles de Grâce que j’ai initiés en Suisse et en Belgique, la femme est honorée dans chaque phase de sa vie. Les femmes blanches y trouvent une place particulière et honorifique. Une place qu’ elles cultivent par le partage de leur sagesse individuelle au service de la communauté. Ces Cercles sont initiatiques: ils ouvrent un nouvel espace de sororité et d’amour pour soi.

Dans mon livre « Rituels de femmes pour s’épanouir au rythme des saisons » vous trouverez de nombreuses propositions pour honorer la femme que vous êtes et les femmes autour de vous; chacune en lien avec son cycle et le cycle de Mère Nature. Éditions Tredaniel; à consulter ici.

Et dans le « Temps des ça-voirs », en auto-édition ici, vous retrouverez le partage d’une vie par la Femme Blanche que je suis devenue.



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